Hôtel du Parlement à Québec

Plusieurs représentants des médias se sont récemment intéressés aux inquiétudes soulevées par les intervenants du milieu de l’aménagement et de l’environnement à l’égard d’un projet de règlement qui ouvre la porte à la sélection selon le critère du plus bas soumissionnaire.

En effet, si le règlement était adopté tel quel, la Société québécoise des infrastructures et le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports ne seraient plus obligés de sélectionner leurs architectes et leurs ingénieurs en se basant seulement sur la qualité, comme c’est le cas actuellement (puis de les payer selon un tarif d’honoraire fixe). Les deux organismes pourraient se baser uniquement sur le prix le plus bas. Il s’agit pour de nombreux intervenants, dont l’OAQ, d’un dangereux recul, dont la qualité des bâtiments publics pâtirait tôt ou tard.

Rappelons que l’OAQ a transmis le 9 août ses commentaires au gouvernement concernant ce projet de règlement, s’étonnant de la publication de ce texte qui apparait en contradiction avec la stratégie gouvernementale en architecture, récemment annoncée, qui prévoit, elle, « l’adoption de pratiques exemplaires dans les projets menés par l’État ».

Rappelons également qu’une lettre ouverte intitulée Faudra-t-il un autre viaduc de la Concorde ?, est parue sur ce sujet le 8 août dans plusieurs médias. Nathalie Dion, la présidente de l’OAQ fait partie des 26 signataires du milieu de l’aménagement et de l’environnement.