Au Québec, les effets des changements climatiques posent divers risques pour l’environnement bâti. Voici les principaux.
Érosion côtière
La hausse du niveau de la mer et la réduction du couvert de glace en hiver sont les principaux facteurs de l’augmentation de l’érosion côtière sur la Côte-Nord, dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Coût de l’adaptation de 2015 à 2065 : 859 M$ pour l’État et 132 M$ pour la société (différence entre l’indemnisation du gouvernement et la valeur foncière des bâtiments, perte des terrains non bâtis)
Sont à risque : 294 km de routes (dont la valeur est estimée à 297 M$), 26 km de voies ferrées (49 M$) ainsi que 5289 bâtiments et terrains privés (497 M$) ainsi que 101 édifices et terrains gouvernementaux (16 M$)
À Percé, les travaux de réhabilitation du littoral ont nécessité des investissements de plus de 20 M$ par suite des dommages causés par les grandes marées, dont celles de décembre 20161.
Inondations
Toutes les régions du Québec doivent s’attendre à des augmentations des précipitations, ce qui aura des impacts sur les réseaux d’égouts.
Coût annuel moyen des dégâts pour le gouvernement entre 1991 et 2013 : 71 M$
Coût des dégâts de 2015 à 2065 : 1,5 G$ (sans les impacts des changements climatiques)
Coût des impacts des changements climatiques de 2015 à 2065 : 48 M$
Lors des inondations printanières de 2017, 5371 résidences ont été inondées dans 261 municipalités, forçant l’évacuation de 4066 personnes. À ce jour, le gouvernement a versé 237 M$ aux sinistrés2. De plus, 400 routes ont été touchées, les dommages se chiffrant à 42 M$3.
Fonte du pergélisol
Dans le Grand Nord, la fonte du pergélisol menace la stabilité des bâtiments, des routes et des pistes d’atterrissage.
Coût de l’adaptation de 2015 à 2065 : 64 M$
Coût si la croissance démographique atteint le niveau prévu : 217 M$
Autres risques à prendre en compte
Froid intense : augmentation des coûts de chauffage
Augmentation des précipitations hivernales : charges de neige plus grandes sur les toits
Vagues de chaleur : bâtiments difficiles à climatiser
Vents forts : plus d’études sont nécessaires pour comprendre le phénomène et déterminer les dégâts qu’il provoquera
Glissements de terrain : pourraient aller de pair avec l’augmentation des épisodes de pluies abondantes
Sécheresses : vont s’accentuer vers la fin du 21e siècle, ce qui nécessitera des aménagements pour mieux conserver l’eau4
Sources : Sauf indication contraire : Évaluation des impacts des changements climatiques et de leurs coûts pour le Québec et l’État québécois, Rapport d’étude, Ouranos, 2015.
1. Communiqué de Développement économique Canada pour les régions du Québec, 14 février 2018.
2. Renseignements du ministère de la Sécurité publique transmis par courriel le 9 janvier 2019.
3. « Inondations : une facture de 42 millions pour le ministère des Transports », La Presse, 23 juin 2017.
4. Institut national de santé publique, site Mon climat, ma santé, www.monclimatmasante.qc.ca.