Un consortium de recherche mené par un enseignant du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, l’ingénieur David Laliberté, souhaite construire des bâtiments modulaires durables fabriqués par impression 3D.
Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il manquera environ 600 000 logements au Québec en 2030. La province doit donc accélérer le rythme de croissance de son parc immobilier, mais la pénurie de main-d’œuvre complique les choses.
C’est dans ce contexte que le nouveau consortium, nommé Regroupement innovant pour l’impression d’immeubles durables (RI³D-FRQNT), s’est intéressé à l’impression 3D, qui permet de construire des logements abordables avec moins de personnel. Il a mis au point un prototype fonctionnel, un bâtiment modulaire imprimé au Québec qui sera conçu et assemblé en 2025 pour Habitat pour l’humanité Québec.
En Ontario, des bâtiments ont déjà été imprimés sur site en 2022. L’approche proposée par le RI³D-FRQNT est toutefois différente, puisqu’elle propose l’impression de modules en usine qui seront transportés et assemblés sur site ultérieurement.
« L’impression en usine de modules permet l’édification de petits et de grands immeubles 12 mois par année, en diminuant les coûts de production et en accélérant la cadence de construction », lance David Laliberté. Outre les gains de productivité, cette technologie permet également de construire la structure du bâtiment plus rapidement, de limiter les pertes et de faire des formes arrondies, plus fortes structurellement.
Les compétences de six cégeps, de deux universités et de six centres collégiaux de transfert de technologie sont mises à contribution dans ce projet.
L’équipe de David Laliberté comptera sur un financement de 900 000 $ du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies, auquel s’ajouteront 300 000 $ sur trois ans provenant de divers partenaires.