Derrière les Prix d’excellence en architecture se cachent des histoires qui illustrent le chemin à parcourir pour réaliser un projet de qualité.
Il y a de ces moments dans l’année où la profession d’architecte se rapproche du public. L’un des plus efficaces sur le plan de la visibilité, ce sont les semaines suivant l’annonce des finalistes aux Prix d’excellence en architecture de l’OAQ, quelque part en mars. Le public peut alors voter pour son projet préféré sur le site de l’Ordre, et il le fait chaque année avec enthousiasme. Les projets sélectionnés par le jury bénéficient d’une couverture appréciable dans les médias traditionnels et les réseaux sociaux, et les communautés sont fières quand les bâtiments qu’elles chérissent remportent les honneurs.
Dans ce numéro, Esquisses poursuit sur cette lancée en interrogeant les membres du jury, les architectes et les clients et clientes des projets primés. Il en tire des histoires enrichissantes qui retracent entre autres la genèse des projets, les défis rencontrés durant leur déroulement ainsi que leurs retombées. Ces histoires, l’Ordre les fait voyager en distribuant ce numéro spécial hors du cercle habituel de ses membres, notamment auprès de municipalités et de ministères, et en les diffusant sur les réseaux sociaux.
Si j’ai un espoir, c’est que le rayonnement plus large de ces textes au langage accessible donne envie de partir à la découverte de l’architecture publique, qu’elle soit primée ou non. Si vous êtes à Chicoutimi, faites un détour vers l’école de l’Étincelle pour en apprécier la configuration vivante et invitante. Si vous êtes à Montréal en métro, sortez sur un coup de tête à la station Rosemont pour apprécier le déploiement atypique et excitant de l’îlot Rosemont. Tant qu’à y être, faites un saut à la bibliothèque Marc-Favreau voisine et, si vous en avez le temps, allez scèner autour du spectaculaire centre de transport Bellechasse, toujours en construction à quelques encablures.
À Québec, payez-vous le luxe de flâner sur la promenade Samuel-De Champlain. C’est purement apaisant et tellement rafraîchissant. À Saint-Georges, en Beauce, allez faire une saucette régénérative au Complexe multisport…
À Montréal encore, réalisez un doublé à l’Insectarium, un des deux grands prix d’excellence de l’an dernier, dont le nouveau pavillon d’accueil reçoit à son tour un prix cette année. Et la Tour du Port ! Et la Cité Angus ! Et j’en passe ! Je vous laisse découvrir les noms des architectes dans les pages de ce numéro1.
Des profils d’exception
Outre le bâti qu’on célèbre par les prix, il y a les gens qui y croient et qui le créent, qu’on célèbre par les distinctions. Je voudrais les saluer ici et leur dire combien leur parcours est motivant pour la profession, pour toutes sortes de raisons.
Julia Gersovitz, à qui revient la médaille du Mérite, cette année, s’est démarquée pendant toute sa carrière par sa passion contagieuse et son engagement indéfectible envers le patrimoine. Grâce à son talent, à sa ténacité et à son charisme, elle a contribué à la sauvegarde et à la valorisation de nombreux bâtiments d’intérêt.
De son côté, l’organisme Architecture sans frontières Québec, prix Engagement social, s’illustre depuis des années par sa réponse très concrète aux besoins les plus criants des communautés qu’il soutient, ici et ailleurs. Pour les architectes du Québec, c’est une fierté que d’y être associés.
Quant à la firme Épigraphe, prix de la Relève, elle s’affirme hors des sentiers battus par sa manière d’être et de créer. Elle affiche ses couleurs dans un manifeste éloquent, qui traduit de manière inventive, accessible et stimulante les intentions derrière ses projets. À voir sur son site.
Enfin Kollectif, prix Ambassadeur de la qualité, a su s’imposer comme LE lieu d’échange et de diffusion de la communauté architecturale. Le dévouement de ses artisans – Martin, Marc-André et Grégory – n’a d’égal que leur talent pour créer l’évènement et susciter la réflexion.
Ce numéro spécial est ainsi une célébration des projets et des gens qui contribuent à l’excellence de l’architecture d’ici en 2024. À mettre entre toutes les mains.
Bonne lecture… et bonnes découvertes !