Lauréat - Maison A
Atelier Pierre Thibault
Le projet
Projet de restauration et d’agrandissement d’une maison de l’architecte Jacques de Blois datant des années 1960, la Maison A redonne ses lettres de noblesse à la construction d’origine tout en assurant un legs architectural durable pour les générations futures.
D’empreinte relativement modeste, la construction initiale n’arrivait pas à accueillir adéquatement les besoins programmatiques de la famille qui l’habitait. Une annexe perpendiculaire à la maison d’origine, cadrant la portion haute du faîte asymétrique, et agissant comme un seuil depuis l’entrée au site, fut donc imaginée. Le nouveau pavillon s’exprime de manière linéaire et horizontale, organisant les différentes pièces — chambres et bureaux — le long d’un passage bordant un jardin. À l’inverse, la construction d’origine se déploie dans un espace triangulaire vertical. Elle accueille les aires de vie et permet d’apprécier l’impressionnante structure en bois et le platelage, ainsi que les percées multiples sur le paysage environnant. Complémentaires dans leurs expressions volumétriques, les deux pavillons se mettent mutuellement en valeur, à la manière d’une ligne d’horizon qui souligne le profil accidenté d’une montagne.
En bref, la Maison A est un exemple éloquent de rénovation et d’agrandissement d’un projet présentant des qualités architecturales d’origine indéniables, dans un contexte naturel d’exception. Elle fait la démonstration que l’architecture a le pouvoir de révéler et de mettre en valeur le patrimoine bâti et naturel de manière ingénieuse et sensible, et appelle à une minutie et à une délicatesse dans tout le processus, de l’élaboration du programme à la construction, en passant par toutes les étapes de conception.
Commentaires du jury
Ce chalet de la Rive-Sud, dans la région de Québec, aurait pu être démoli pour cause de vétusté, mais on a plutôt choisi de l’agrandir et de le rénover en célébrant sa charpente en A caractéristique. La nouvelle partie, une simple barre perpendiculaire, laisse briller l’ancienne en affichant un contraste formel et en se limitant à l’essentiel. L’intervention sur l’existant réussit quant à elle à en rétablir les qualités d’origine sans plus de modifications que requis. L’ensemble procure un contact renouvelé avec la nature, grâce à des vues bien cadrées sur une végétation heureusement conservée.