Pour la Ville de Montréal, préconiser la déconstruction plutôt que la démolition des bâtiments de son territoire fait partie des stratégies favorisant l’atteinte du « zéro déchet » d’ici 2030, un objectif formulé dans son Plan directeur de gestion des matières résiduelles 2020-2025. Un exemple de cette démarche : le démantèlement de l’ancien hippodrome Blue Bonnets en 2018.
Historique
1907 : Tenue des premières courses de chevaux à l’hippodrome Blue Bonnets, qui se poursuivront jusqu’en 1995.
2009 : Fermeture de l’hippodrome de Montréal.
2015 : L’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce autorise la démolition de tous les bâtiments et exige un plan de réutilisation des déchets de démolition.
2017 : La Ville de Montréal devient propriétaire du site.
2018 : Octroi d’un contrat pour la déconstruction des installations de l’hippodrome de Montréal.
Envergure
Coût du démantèlement des structures restantes du champ de courses : 11 M$
• Pavillon (clubhouse) et estrades
• Dépendances : écuries, garages, paddocks et station de pompage
• Remises et autres petites constructions
• Infrastructures de gaz et d’électricité
• Pavage d’asphalte
Objectif fixé par la Ville
85 % de valorisation des matériaux de déconstruction
Bilan
Taux de récupération des matériaux au terme des travaux de déconstruction : 95 %. Le béton a été acheminé au chantier de l’échangeur Turcot, alors que les autres composantes ont été transportées dans des centres de tri. Les 5 % restants n’ont pu être récupérés en raison des amalgames qui les formaient.
Matériaux récupérés, selon leur poids :
• Bois, gypse et verre : 5 %
• Béton et enrobés bitumineux : 85 %
• Métaux : 10 %
Diminution des émissions de gaz à effet de serre par rapport à une démolition traditionnelle : – 13 %
Sources : Guide pour la planification et la gérance de chantier La réduction à la source des matériaux et résidus de construction, Office de consultation publique de Montréal, Ville de Montréal.